Jusqu'à 75% des femmes victimes de violence conjugale (VVC) de nature physique pourraient avoir subi un traumatisme cérébral (TCC). Actuellement, la plupart d'entre elles ne sont ni diagnostiquées ni traitées, mais vivent néanmoins avec les effets de ces blessures au cerveau, pouvant affecter leur autonomie, leur capacité à maintenir un emploi ou à s'occuper de leurs enfants. Au Québec, le déploiement bien établi de protocoles de prévention et d'éducation dans le monde du sport contraste avec le déficit de sensibilisation à cette problématique en contexte de violence conjugale. Les secteurs en contact direct avec les femmes VVC (santé, communautaire, socio-judiciaire) fonctionnent souvent en silo et sans reconnaître l'importance de repérer la présence d’un TCC chez elles.
Grâce au soutien de Société inclusive, un projet d'innovation sociale favorisera le dialogue entre l'ensemble des acteurs de différents secteurs susceptibles d’intervenir auprès de cette population vulnérable. Ensemble, elles et ils auront l'opportunité de collaborer et de partager leurs expertises lors d'une journée d'échanges afin de concevoir la feuille de route d'un écosystème de services intersectoriels destiné à soutenir les femmes VVC ayant subi un TCC. Cette initiative est en accord avec les politiques du gouvernement du Québec visant à renforcer l'accessibilité aux services de santé et de soutien pour les VVC.